N'allez pas penser que le titre de cette critique n'est que racoleur. Depuis le tout début, le Black Clover de Yuki Tabata est littéralement traité comme « le nouveau Naruto ». Edité en France par Kaze, Black Clover est disponible dès aujourd'hui avec la sortie des deux premiers tomes.
La toute première apparition de Black Clover dans le Shonen Jump en Février 2015
L'histoire de Black Clover prend place dans un monde médiéval-fantastique, où la magie fait partie du quotidien. Dans la campagne du royaume de Clover, deux orphelins, meilleurs amis et rivaux, ont pour ambition de devenir le nouvel Empereur-Mage, le sorcier le plus puissant du royaume. Le premier, Yuno, est un génie précoce qui garde toujours la tête froide. Quant au second, Asta (le héros du manga), c'est tout le contraire puisque c'est une véritable tête brûlée née sans aucune magie.
N'en dites pas plus. Tout semble déjà crier au remake de Naruto. On a en effet :
- Un héros sous-doué un peu concon mais au grand cœur,
- Son rêve est de devenir la plus grande figure de la société,
- Son rival est son strict opposé, un génie au pouvoir privilégié.
"Un jour, je serai Hokage !" Ah, on n'est peut-être pas dans le bon manga...
Et c'est là que normalement on vous dit que Black Clover est plus, bien plus que ça... Sauf que non. Black Clover, c'est un shônen de baston tout ce qu'il y a de plus générique. Mais ce qu'il peut être efficace ! Après tout, Naruto n'a rien inventé et pas besoin de révolutionner le genre pour être bon...
Revenons d'abord sur l'histoire. On a beau avoir affaire à un début d'intrigue complètement dans les clous, tout est très bien exécuté. Le monde de Black Clover est présenté dans ses grandes lignes, laissant encore énormément d'espace narratif pour se développer. Les mécaniques de ce monde fantastique sont bien mises en place, simples à comprendre sans être simplistes. Le lecteur a déjà toutes les cartes en mains et c'est bien.
Parlons ensuite des personnages. Là encore, tous les stéréotypes sont exploités: le héros altruiste, le rival au caractère posé, la fille (pas trop) potiche, le patron un peu fêlé mais ultra charismatique, etc. Mais tous ces personnages sont très bien présentés, immédiatement reconnaissables et attachants grâce à un "character design", oserons-nous, dire aux petits oignons...
La première couverture de Black Clover. Classique, stylée. Que demande le peuple ?
Black Clover brille en effet par son graphisme. Le découpage des cases est toujours pertinent, les effets bien choisis, les environnements variés et soignés. Sans être au niveau d'un One Punch Man, les double pages valent vraiment le coup d’œil. En effet, les scènes de combat sont un véritable régal tant leur chorégraphie est bonne. On y voit du vrai travail d'équipe, des combos! Pas le pouvoir de l'amitié, cool!
Au final, Black Clover est un bon manga avec le potentiel pour devenir excellent. Vous, lecteurs, lirez forcément quelque part que c'est un mélange fade de Naruto et Fairy Tail. Sauf que, dans le genre shônen de baston, Black Clover nous rappelle les débuts excellents et prometteurs de Naruto il y a plus de dix ans.
Et, quitte à prendre position, autant le faire bien: Black Clover, avec sa dizaine de tomes au Japon, a déjà, et de loin, dépassé Fairy Tail en terme de qualité.