Nous vivons une année riche en sueurs tropicales et fourmis rouges : le King Kong de Jordan Vogt-Roberts, Jumanji de Jake Kasdan et maintenant, The Jungle de l'australien Greg McLean, spécialiste des thrillers d’action frisant l’horreur. Sa réputation s’est bâtie sur le succès des Wolf Creek (2005, 2013) et Rogue (2007) consistant à martyriser des touristes inexpérimentés dans des environnements hostiles. Wolf Creek s’appuyait sur les histoires vraies de tueurs de l’outback australien dans les années 90.
Présenté cette année en août durant la soirée d’ouverture du 66ème festival cinématographique international de Melbourne (le MIFF), The Jungle reprend la même formule. Il est basé sur une histoire vraie (check). Un groupe de jeunes touristes (check) en mal d’aventure suit un mystérieux guide dans la forêt bolivienne. Abandonnés et séparés (check), ils devront survivre (check), malgré les dangers, la peur, les hallucinations. L’action s’intéresse principalement au sort de Yossi Ghinsberg interprété par Daniel Radcliffe. Il a la lourde tâche de porter le film car le reste du casting est composé d’anonymes (sauf leur respect) : Thomas Kretschmann, Alex Russell, Lily Sullivan, Jacek Koman.
Sa sortie est annoncée le 20 octobre 2017 aux Etats-Unis. Pas de date pour la France, probablement par manque de distributeur. Il faudra donc miser sur le début de l’année 2018. Et c’est là où le bât blesse. On ne doute pas que The Jungle soit capable de procurer quelques sensations fortes. Mais on s’étonne de voir Daniel Radcliffe, star précoce, à nouveau dans un film lambda voué à un succès d’estime et ostensiblement éloigné des Harry Potter qui ont fait sa renommée. Depuis, malgré les films quasi indépendants, du classement « Restricted » (un gage d'audace ?), la carrière de l’anglais de 28 ans glisse petit à petit dans l’anonymat, en espérant que Beast of Burden de Jesper Ganslandt l’en sorte. Pas sûr :
Depuis les deux Harry Potter et les reliques de la mort, Daniel Radcliffe dans le rôle principal n'est pas synonyme de succès, très loin de là