Avec son premier film en tant que réalisateur, Jordan Peele a réalisé un coup de maître : être présent au prestigieux Sundance Film Festival en janvier cette année, avoir 99% de critiques favorables d’après Rotten Tomatoes, faire une recette de $189 M à ce jour pour un budget modeste de $5 M.
La bande-annonce donne une idée de l’exercice : faire un Mon beau-père et moi interracial sur ton de film à suspense. Le film explore aussi la frontière entre deux genres généralement opposés, l’horreur et la comédie. Certains acteurs comme LilRel Howery y contribuent. S’ajoutent à cela des éléments satiriques sur la société américaine prétendument post-raciale depuis le premier mandat présidentiel de Barack Obama.
Get Out nous raconte l’histoire suivante : pour la première fois, un afro-américain Chris interprété par l’anglais Daniel Kaluuya (Black Mirror, Black Panther à venir) rencontre la famille de son amie Rose (Allison Williams). Son nom, Armitage, évoque le nord-est américain, libéral, blanc, éduqué et pourtant maladroit avec les origines ethniques de leur beau-fils potentiel. Un autre afro-américain surgit alors et incite Chris à quitter au plus vite la résidence, chose plus facile à souhaiter qu’à réaliser.
Le film et la bande-annonce semblent regorger de surprises et d’indices qui, d’après les critiques anglo-saxonnes, offrent aux spectateurs une intrigue solide ponctuée par de belles montées de tension. Dans un entretien à Fox, Jordan Peele affirme précisément avoir voulu « faire un film à regarder deux fois … chaque portion des dialogues est une ouverture vers quelque chose d’autre. » Il affirme aussi que les idées qu’il a développés dans ce premier film pourraient être étendues dans les suivants. Il n’aura certainement pas de mal à trouver un producteur pour financer ses prochains projets.
Sortie en salle de Get Out en France le 3 mai 2017.