Quand on n'a pas beaucoup d'argent à dépenser en manga, et que les étagères commencent à être pleines à craquer, on se rend vite à l'évidence. Il faut choisir ses séries avec grande précaution. Et pour le coup, le Hinomaru Sumo de Kawada confirme avec son troisième tome les espoirs fondés dans notre premier test. Il est paru le 5 octobre, toujours aux éditions Glénat. Amateurs de shônen, sachez-le: ce brave petit mérite sa place dans votre bibliothèque.
La couverture du tome 3. N'y manque que le capitaine, Oozeki, qu'on oublie un peu dans ce volume...
Couvrant les chapitres 17 à 25, le tome 3 d'Hinomaru Sumo permet l'ouverture d'un nouvel arc narratif: le tournoi des nouveaux de la région de Tokyo. Les tournois sont le plus fondamental des piliers des manga "sportifs" et c'est le premier de la série. Kawada n'avait pas le droit à l'erreur.
Au final, sur ce début d'arc, on a droit à un quasi sans-faute. Les affrontements de sumo sont toujours aussi épiques, toujours à grand renfort d'esthétisme japonisant sur les grandes double-pages d'action. Loin de tomber dans la routine, l'auteur capitalise sur les origines sportives variées du groupe des "héros" déjà présentés (sumo style MMA, karaté, etc.) pour créer des joutes toujours très variées.
Mais la meilleure partie de ce tome reste l'introduction de deux nouveaux personnages rivaux. D'un côté, on a Shun, sumotori de petite taille comme Hinomaru mais qui adopte un style de combat complètement à l'opposé, justement basé sur son faible gabarit. C'est l'occasion pour le lecteur d'en apprendre plus sur la détermination d'Hinomaru à garder un style digne du grade de Yokozuna, son objectif ultime.
Shun, nouveau rival d'Hinomaru, étale sa puissance dans l'une des deux grosses double-pages de ce tome.
Alors que dire quand, de l'autre côté, on nous présente le fils-même du Yokozuna, véritable prodige mais interdit de compétition car trop puissant? Le personnage se permet d'exploser de charisme, dans un manga qui se résume à un déferlement perpétuel de hype. Lourd.