Humble Bundle racheté par IGN

Le géant de l’information en ligne dédiée au jeu vidéo, IGN, s’est offert le revendeur de jeux vidéo Humble Bundle. Conflit d’intérêt, vous dites ?

La nouvelle est tombée : la société J2 Global, notamment derrière IGN, a racheté le site Humble Bundle. Pour ceux qui ne connaîtraient pas la plateforme, sachez qu’elle permet d’acheter à des prix définis par le client tout un tas de jeux vidéo par pack, la somme étant reversée à des associations. Nous avions d’ailleurs dédié un article plus complet à cette belle manière de jouer et donner à la fois.

Quelle surprise donc d’apprendre hier soir que la totale indépendance d’Humble Bundle est révolue suite à son rachat. On dit que l’union fait la force mais la force a parfois un drôle de goût. IGN ne se contente pas de publier des informations sur le jeu vidéo et son industrie puisqu’on trouve régulièrement sur le site des tests réalisés par sa rédaction. On observe donc rapidement d’éventuels conflits d’intérêts entre les deux structures : l’une évalue des jeux que l’autre vend.

Welcome to the family, @humble! We can't wait to help others with you https://t.co/MlxUoFi2nk

— IGN (@IGN) 13 October 2017

Il n’y a toutefois pas de quoi s’alarmer. En dehors de son store qui n’est pas l’intérêt principal du site, les jeux vendus par Humble Bundle sont sortis quelques mois voire quelques années plus tôt. Il ne s’agit donc pas de sorties de titres concordant avec celles de leur test. De plus, les relations entre sites de JV et revendeurs en ligne ne sont pas chose nouvelle. En France, jeuxvideo.com est un partenaire de Gamesplanet. Si nous sommes certes loin d’être face à une situation semblable à celle d’IGN, chaque page de test de JVC contient un encart dédié à l’achat du jeu dans différentes enseignes dont Gamesplanet.

Un communiqué de presse souhaite rassurer les clients de Humble Bundle en précisant que l’indépendance du site n’est pas menacée et qu’aucun changement d’équipe n’est prévu. Le vice-président exécutif d’IGN, Mitch Galbraith, explique que « s’il n’y a rien qui est cassé, il n’y a rien à réparer. L’idée est de pouvoir fournir les ressources dont ils besoin pour leur permettre de continuer à faire ce qu’ils faisaient ». Contradiction, quand tu nous tiens...