Les 113 basketteurs internationaux jouant dans la NBA se fondent dans la masse des quelques 400 joueurs de la ligue à tel point qu’on en oublie leur contribution. 10 d’entre eux sont d'ailleurs français et ils représentent le second plus grand contingent étranger derrière le Canada. Dans un article récent, ESPN fait un tour d’horizon de leurs performances dans un Top 50. Il inclut des confirmations et aussi des surprises. En voici une courte sélection :
Nombre de joueurs internationaux à évoluer en NBA : toujours en augmentation (source : NBA via ESPN.com)
1. Kyrie Irving (Australie)
Just Be You, @kyrieirving. #DefendTheLand Cleveland Cavaliers (@cavs) 30 December 2016
Et oui, il n’est pas américain. Le 25 décembre 2016, le match contre les Golden States Warriors a montré encore une fois que le meneur des Cavaliers est LE joueur du 4eme quart temps. Il est presque incroyable de penser que lors de la dernière possession, Lebron James n’a même pas touché le ballon. L’australien s’est chargé de marquer les deux derniers points de la victoire dans un duel voué à devenir l’égal du classique Lakers – Celtics. Cette saison, Irving progresse dans de nombreuses catégories. Il tire plus, mieux (y compris à 3 points, la meilleure année de sa carrière), distribue plus de passes décisives et prend plus de rebonds.
2. Giannis Antetokounmpo (Grèce)
Let's keep it going! RT to vote Giannis Antetokounmpo!! #NBAVOTE pic.twitter.com/ecfX62R8dL
— Bucks Schmucks (@BucksSchmucks) 29 December 2016
Nous vous parlons souvent de ce joueur hors norme. Le coach de Milwaukee, Jason Kid, l’un des meilleurs meneurs de l’histoire de la NBA, a décidé de faire de ce joueur de 2,11m un homme à tout faire. Sa vision du terrain, son élévation, sa vitesse contraignent les équipes adverses à lui assigner un ailier en défense même lorsqu'il joue meneur. Résultat : 23,4 points par match, 8,9 rebonds, 53,1% de réussite, dans le Top 10 au contres et ballons volés. Son équipe n’a gagné que 15 matchs sur 31. Elle préserve cependant toutes ses chances dans une conférence est très serrée. A voir si les Bucks modifieront leur équipe sans la date limite du All-Star Game. On parle du départ de Greg Monroe, pivot traditionnel, désormais remplaçant, et dont la productivité n’est ni celle de ses meilleures années à Détroit, ni compatible avec son salaire de 17,1M$.
7. Rudy Gobert (France)
In 9 December games, @rudygobert27 is shooting 81% (47/58) & forcing opposing centers to shoot a mere 41% (34/81) #TakeNote pic.twitter.com/aaNxxiaV9q
— Utah Jazz (@utahjazz) 19 December 2016
Désormais, le score et nombre de rebonds moyens du français dépassent allègrement les 10 : 12,3 points par match. 11,9 rebonds. On le trouve donc naturellement en 5eme position dans cette catégorie mais ce n’est pas tout. Second meilleur contreur derrière Anthony Davis, cinquième en nombre de double-double et premier à la réussite au tir (au dunk !) avec un 69,5% incroyable, le pivot des Utah Jazz de 2,16m et 24 ans seulement a eu un mois de décembre exceptionnel qui justifie sa position dans le classement d’ESPN.
10. Nicolas Batum (France)
Another great pass from @nicolas88batum to @KembaWalker!! #CLEatCHA #BuzzCity
Charlotte Hornets (@hornets) 1 January 2017
La signature d’un gros contrat à l’intersaison n’est pas toujours chose facile. La pression et les responsabilités n’ont pourtant pas fait flancher l’arrière des Hornets. A 28 ans, après un début de carrière à Portland, l'international français fait parler sa polyvalence à Charlotte : 14,8 points par match, 7,7 rebonds, 5,9 passes décisives. La performance de son équipe, quatrième de la conférence est est à l’image de la sienne. Elle doit aussi beaucoup à l’émergence de Kemba Walker, le meneur de l’équipe, qui devrait en toute logique être sélectionné au All-Star Game. Son équipe mène une campagne active sur les réseaux sociaux pour motiver les votes en sa faveur.
11. Andrew Wiggins (Canada)
In today's #WolvesMinute, @JWFOCKE previews tonight's game against the Milwaukee Bucks.
Radio : https://t.co/kpsUgGuStQ pic.twitter.com/o4O5QQOevR
— Timberwolves (@Timberwolves) 30 December 2016
Sous la houlette de Kevin Garnett, le jeune joueur a mûri lors sa première saison en NBA. Cette année, nous en voyons le résultat et l’équipe qui l’entoure (un nouveau coach renommé, d’autres jeunes joueurs talentueux) va lui permettre d’aller encore plus loin. Il a déjà progressé à trois points, arme essentielle de la NBA en ce moment. Mais c’est son explosivité que l’on retient. Ses 31 points dans un match victorieux aux Milwaukee Bucks le 30 décembre (116-99) en sont la preuve. Reste pour lui à être plus présent aux rebonds et en défense. Son équipe doit cependant résoudre le problème Ricky Rubio. Bien que remarquable passeur, son manque de précision au tir est proverbial. Les défenses préfèrent le laisser tirer plutôt que de le défendre et d’offrir ainsi la demi-seconde de répit dont Andrew Wiggins, Karl-Anthony Town et les autres auraient besoin pour marquer et faire remonter leur équipe du fond du classement.
34. Ben Simmons (Australie)
Ben Simmons ditches walking boot, Sixers call it 'significant' step in recovery https://t.co/YXgBAk0mfM
— eddie prichard (@eddieprichard) 29 December 2016
Et oui, il est également australien. Blessé durant la pré-saison, le numéro 1 de la « draft » 2016 pourrait ne pas voir les parquets de la NBA cette saison. Aucune date n'est officiellement annoncée par son équipe mais les rumeurs sur la toile parlent de février 2017. Comme on lui prédit un avenir brillant à la LeBron James, autant prendre son temps. Avant de savourer le succès d’un autre joueur international, nous devrons souffrir en voyant les Sixers de Philadelphie se faire étriller et écouter Nerlens Noel se plaindre de son temps de jeu. Seule bonne nouvelle, son coéquipier, lui-aussi habitué des blessures, Joel Embiid pourrait espérer être « Rookie de l’année » 2016-2017.
Crédits : image d'entête (Bill Baptist/NBAE/Getty Images), vignette (Russ Isabella-USA TODAY Sports)