Megalo Box, la grosse surprise des animes de printemps

Si on vous parle de mangas/anime de boxe, les amateurs ne manqueront pas de citer l'éternel Hajime no Ippo de Georges Morikawa. Cependant, les vieux de la vieille n'auront qu'un titre à la bouche : Ashita no Joe, classique des années 1960. A l'occasion du cinquantième anniversaire du manga, le studio TMS Entertainment propose cette saison une relecture du mythe, plus contemporaine voire futuriste.

Dans un avenir pas si lointain, le sport vedette est la Megalo Box. Ses athlètes sont tous équipés d'exosquelettes, les Gears. Dans la grande et belle métropole, le plus grand tournoi de Megalo Box, Megalonia, s'organise. En marge du système, dans les plaines pauvres et désolées de la périphérie, un jeune boxeur sans autre nom que "Junk Dog" (chien de casse) vit des matches qu'il perd volontairement sur les ordres de son coach ripoux, Nanbu. Sa rencontre fortuite avec Yuri, le champion du monde, va le pousser à tout faire pour sortir de la misère et se joindre à Megalonia.

De meilleurs Gears signifie-t-il être un meilleur boxeur ? Peut-on même parler de boxe ? Megalo Box explore ces questions.

Si on devait résumer Megalo Box en un mot, ce serait "classe". Tout dans cet anime en déborde. Le monde de Megalo Box, entre Real Steel (avec Hugh Jackman) et Mad Max, est captivant. Junk Dog, qui prendra vite le nom de Joe, est une figure charismatique, un Han Solo de la boxe entouré de personnages hauts en couleur. L'animation est de très bonne facture. Le style graphique est très vintage et se donne des airs de Cowboy Bebop, Samourai Champloo ou Trigun. La mise en scène est lente, léchée mais l'anime donne l'impression d'aller à cent à l'heure comme au rythme de la moto de Joe.

Enfin, tous ces visuels sont surlignés par une bande-son complètement dingue. Le thème principal par manabua et le générique de début, Bite par Leo Imai sont particulièrement marquants.