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NBA : Notre bilan de ce début de saison ... de folie ?

Profitons du break du All-Star Game de Chicago pour faire un petit bilan de ce début de saison 2019-2020 de la NBA, la saison post-Warriors, celle promise à Los Angeles, celle qui pleure David Stern et Kobe Bryant, celle qui découvre Zion, celle qui dépose ses valises à Paris. Toute l'équipe de Cult'N'Click s'est prêté au jeu sur 5 thèmes, car en dehors de séries / ciné, nous sommes vraiment mordus de NBA.


Giannis, l'étoile de la Ligue

Notre bilan global

BigB : La transition des Warriors est terminée, leur absence est d'ailleurs un vrai manque, l'impression que la NBA joue avec une équipe de moins. La révolution du 3 points en est à sa dernière étape. Le début de saison a été entaché par l'affaire avec la Chine mais la qualité des joueurs, le spectacle proposé donnent envie de suivre, et à titre personnel, voir Heat - Sixers à Miami a été incroyable, une des plus belles expériences de mon année.

Kere : Les blessures faussent la donne d'une saison qui est pourtant déjà superbe. Pas de Curry, de Klay, de Durant ainsi que Zion et Oladipo qui débutent tard. C'est frustrant. Les Warriors ne participent pas à la fête, mais d'autres équipes régalent comme les Nuggets qui confirment, les Raptors, le Heat ou les Grizzlies. C'est une saison marquée au fer rouge par Kobe, une saison où les Lakers sont revenus sur le devant de la scène. Une saison qui perd David Stern alors que la ligue qu'il a largement bâtie continue de croître et de passionner.

Marquis : La qualité de la saison 2019-20 était fondée sur deux espoirs, le phénomène Zion Williamson et la dynastie des Golden States Warriors terminée, une plus grande égalité des chances entre les équipes. A ce titre, on peut dire que la NBA a gagné son pari. Les 10 matchs joués par le jeune prodige confirment son immense talent et sauf blessure sérieuse, un tapis rouge vers une carrière historique est d’ores et déjà déroulé à ses pieds. Par ailleurs, la conférence Est compte six équipes compétitives et à l’Ouest, les jeunes pousses de Dallas et de Memphis empêchent l’accès aux play-offs aux invités permanents de la phase finale du championnat que sont San Antonio et Portland.

Medjaii : La première chose qui me vient à l’esprit, Kobe. Une perte qui fait mal, il a été un de mes points d’entrée dans la NBA, une idole. Ne pas voir le Mamba lors de son intronisation au Hall of Fame ou lors de l’inauguration de sa statue au Staples, quel regret. Luka Doncic explose et régale, comme Ja Morant, nouveau héros du Tennessee.


Zion, le rookie sensation

Les plus grosses surprises

BigB : Le "smallball" de ouf des Rockets qu'ils assument jusqu'au bout ! Le niveau des Lakers aussi que je ne pensais pas aussi haut, tout comme celui de Luka Doncic. Il joue sa deuxième saison et il est déjà un client pour le titre de MVP...

Kere : Pour moi, c'est l'émergence de nouvelles têtes ou de joueurs de l'ombre, qui explosent : Zion et Morant bien évidemment mais pas que, loin de là, Devonte' Graham, Kelly Oubre Jr, Jaren Jackson Jr, Miles Bridges, Spencer Dinwiddie, Malik Monk, Eric Paschall, Caris LeVert, Domantas Sabonis... C'est un vrai plaisir. Certaines équipes me régalent : les Raptors qui ont déjà zappé Kawhi avec de nouveaux noms et un Siakam monstrueux, le Heat et ses nouvelles perles (Herro, Nunn, Adebayo), les Grizzlies. OKC m'enchante avec ses trois "meneurs" (Gilgeous-Alexander, Paul et Schroder). Jokic est vraiment énorme, tout comme Ingram que je ne pensais pas aussi bon.

Marquis : Assurément la résilience de Toronto arrive en tête de mon palmarès personnel. Grisée par son titre en 2019, l’équipe aurait pu utiliser le départ de Kawhi Leonard pour souffler. Ses fans le lui auraient pardonné. Pourtant, les joueurs ne lâchent rien, les progrès de Pascal Siakam lui ont valu une place au All-Star et même sans Norman Powell, blessé, les Raptors sont à 40 victoires pour 15 défaites. Les Thunders d’Oklahoma City auraient également pu faire l’impasse sur cette saison. Menés par un Chris Paul revigoré et à nouveau All-Star, ils étonnent en 6e position de la conférence Ouest. Son trio Paul – Gilgeous-Alexander - Schröder accomplit des miracles en fin de match. Dépositaire d’une belle grappe de sélections aux prochaines drafts (merci aux Clippers), deux 30 m$ de contrats expirant cette saison (Danilo Gallinari et Andre Roberson) et bientôt sûr les 124 m$ dus à Paul, les Thunders auraient pu être actifs sur le marché de transfert. Il n’en a rien été. L’équipe reste fidèle à ses joueurs et participera sûrement au 1e tour des play-offs contre toute attente. Une mention spéciale pour Markelle Fultz : le premier joueur de la Draft 2017 renaît de ses cendres et, sauf coup de baguette des Wizards, devrait participer aux play-offs avec les Orlando Magic en 8e et dernière position de la conférence Est.

Medjaii : Incroyable de voir que les Warriors, cinq fois champions de suite à l’Ouest, se retrouvent dernier de la NBA, derrière les Cleveland Cavaliers. Heureusement les splash bros reviendront en octobre prochain. Très surpris également par mes Lakers : si la paire James-Davis allait forcément apporter son lot de victoire, j’étais loin d’imaginer les Lakers avec un bilan de 41W-12L. Dwight apporte beaucoup, l'équipe est grande et défend, Carugoat fait le show, les Lakers sont bel et bien de retour ! A l’Est, si Giannis et ses Bucks semblent voler vers les finales. Les Heat et les Raptors surprennent agréablement, et ce malgré le départ de Kawhi de Toronto. Chapeau bas Masai Ujiri !


Pascal Siakam confirme après le titre

Nos plus grosses déceptions

BigB : Je pensais que les Clippers allaient être plus ouf. Ils sont bons mais pas dominants. Kyrie Irving est passé, pour moi, de joueur préféré à joueur oublié. Et la disparition du pivot classique... ça a été matérialisé par le transfert de Drummond. Personne ne veut de ce poste. Sans oublier les Sixers...

Kere : Les Sixers, c'est vraiment la cata. Il y a un vrai problème Embiid. C'est un super joueur, mais quand ça va pas avec Butler, ça coince avec Simmons puis Horford... Sur le papier c'est monstrueux Philly, sur le terrain beaucoup moins. Je suis déçu par les Clippers et son duo de stars, PG13 fantomatique, Kawhi pourri par le load-management. On ne les verra vraiment qu'en playoffs... Et Draymond Green, très mauvais alors qu'il avait la responsabilité d'empêcher le naufrage des Warriors en l'absence de Klay et Curry.

Marquis : La saison est endeuillée par les décès de David Stern, à la tête de la NBA pendant 30 ans, puis de l’ex-star des Lakers Kobe Bryant et de sa fille Gianna. On peut être déçu par les performances à l’extérieur des Sixers, par le début de saison de Portland, la régression de Sacramento, la nullité des Knicks, le premier quart de saison de Nikola Jokic, l’immaturité de Kevin Durant, la misère de Karl-Anthony Towns, la fin annoncée de la carrière de Blake Griffin, l’absence de Jamal Crawford dans la NBA… mais rien ne m’avait préparé à l’émotion du décès de Bryant. A dire vrai, sa carrière et notamment ses trois dernières années sont controversées mais l’empathie pour celles et ceux, joueurs, coachs, proches, qui ont témoigné de son incroyable personnalité l’emporte sur tout.

Medjaii : Même sans Zion, les Pelicans semblaient posséder un effectif méritant un peu plus que le bilan affiché avant le retour de Zion: Chez les Knicks, R.J. Barett a mauvaise mine et une maigre ligne de stats. Kyrie Irving possède les stats, mais pas le bilan. J’espère que la saison prochaine et sa paire avec Kevin Durant rendront du tonus à Kyrie et ses Nets.


Les Sixers dans la tourmente

Nos attentes pour la suite de la saison

BigB : J'ai envie de voir les Pelicans portés par Zion. Ils ont un des meilleurs ratios de wins depuis son arrivée. La vraie finale de la saison opposera Lakers aux Clippers, ces derniers en gagnants. Les Bucks sont moins polyvalents, même si c'est leur année à l'Est. Giannis sera MVP, encore, rien n'a vraiment changé. Ja Morant sera le rookie de l'année, simplement parce qu'il aura (normalement) joué toute la saison et pas Zion. J'aimerais aussi que les Celtics décollent. Ils sont à un trade d'être bien plus forts. Mais lequel ?

Kere : J'aimerais vraiment des surprises en playoffs, les Grizzlies dans le dernier carré à l'Ouest, les Pacers et le Heat à l'Est, les Raptors qui atomisent les Celtics ou les Sixers. Pour l'Histoire, pour Kobe, les Lakers devraient gagner ce titre, mais un stomp des Bucks avec un énorme Giannis marquerait les esprits pendant des lustres. On dit que l'Ouest écrase tout, mais ça ferait deux titres de suite pour l'Est, de quoi moins faire marrer. Les Bucks sont sous-estimés, car Giannis écrase tout, mais le reste de l'effectif a vraiment une tronche de champions NBA. Ah, et j'aimerais que Sekou s'impose aux Pistons.

Marquis : Les stades semblent bien vides et un peu plus d’enthousiasme pour le spectacle qu’offrent les joueurs ne serait pas de trop. Le téléspectateur, lui, en voudrait plus. Par ailleurs, les Lakers ont été peu actifs sur le marché des transferts. Pas certain que l’équipe ait le banc nécessaire pour remporter le championnat. Partageant le même parquet, les Clippers et ses stars fraîchement arrivées, piétine. Leur classement actuel respectif est bon mais ne garantit pas une conférence Ouest à Los Angeles. Denver a sa chance, Utah pourrait surprendre et quel plaisir ce serait de voir Carmelo Anthony jouer à nouveau durant les play-offs avec Portland pour une dernière fois. A l’est, le cœur et la raison s’affrontent. Les Sixers sont contrariants mais on ne trahit facilement son équipe. Les Pacers sont excellents : les progrès de Domantas Sabonis, l’ajout de Malcolm Brogdon et le retour de Victor Oladipo offrent trois atouts majeurs à Indiana pour surprendre durant les play-offs. Cependant, les Bucks de Milwaukee menés par Giannias Antetokounmpo pourraient faire coup triple : un championnat NBA, un nouveau titre de MVP pour le « Greek Freak » et 70 victoires durant la saison régulière.

Medjaii : Avec l’entrée fracassante de l’enfant prodige et ses 17 points en 3 minutes, j’espère voir les Pelicans de Zion accrocher une place en playoffs. J’attends une finale Lakers-Clippers historique en 7 matchs avec deux équipes, si possible, épargnées par les blessures. A l'Est, un réveil des 76ers, Embiid va-t-il être revenchard ou est-ce qu'il terminera encore les playoffs dans la poche de Marc Gasol ? Un beau run des Raptors en finale serait incroyable, pourquoi pas une finale de conférence ?


Lakers vs Clippers : la finale de la conférence Ouest ? Pas certain

Si on pouvait changer UNE règle pour améliorer la NBA

BigB : Il faut vraiment qu'on ne puisse plus provoquer la faute du défenseur en attaque. Harden verrait ses stats s'écrouler. Il ralentit les matchs, ce n'est pas du niveau de la NBA mais pourtant c'est une manière de jouer et ce n'est pas normal. Trop de lancers francs, c'est épuisant. Je ne regarde plus les Rockets à cause de ça !


Trop de lancers francs ? Un jeu trop haché ?

Kere : La NBA est devenue trop sage. Les joueurs ne peuvent plus se chambrer, se fixer, se défier, alpaguer le public. Où est passé le trashtalk ? Je ne réclame pas une baston à la Ron Artest contre Ben Wallace et le public, mais des règles plus souples, c'est nécessaire. Les Bad Boys ont marqué l'histoire de la ligue, aujourd'hui on les muselle. La baston Embiid / Towns, moi ça m'a éclaté. Regardez la sanction contre Thomas avec les Wizards : il prend des matchs et une amende pour avoir ... répondu calmement à des mecs dans le public qui l'insultaient sans retenu. Navrant.

Marquis : La NBA considère changer le format et la longueur de la saison régulière. Tant mieux si elle permet également de modifier la sélection des équipes participant aux play-offs. Les américains sont peut-être attachés à la distinction Est-Ouest mais à mes yeux, les conférences importent peu. Les 16 meilleures équipes devraient être sélectionnées à la phase finale. Cela suppose que chacune joue un nombre égal de matchs, à l’extérieur et à domicile, avec ses 29 autres concurrents. D’où l’importance du changement de format de la saison.

Medjaii : Bring back the Supersonics ! Seattle mérite sa franchise NBA après le vol orchestré par Clay Bennett. La NBA est prête pour une expansion et pourquoi pas une franchise européenne, c'est beau de rêver. En parlant d'Europe, plus de matchs internationaux seraient les bienvenus. Cette saison, nous avons eu droit à 2 matchs en Europe, un à Londres et l'autre à Paris. La NBA est de plus en plus internationale, elle se doit et nous doit plus de matchs internationaux. A coté, la NFL, plus discrète en Europe, a offert aux supporters européens 4 matchs à Londres cette saison.

Crédits photos : NBA

Portrait de Kere
Kere

« Je respire une fois sur deux, j’ai fait du sport. » Rédacteur en chef

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